Révélons la Trinité

L’association Révélons la Trinité promeut la découverte du riche patrimoine de l’église et accompagne des événements culturels. Elle a grandement contribué aux belles célébrations des 150 ans ; aujourd’hui elle propose des visites guidées de l’église et oeuvre au rayonnement des orgues de la Trinité.

Les splendeurs de l’architecture impériale

Construite entre 1861 et 1868, l’église de la Trinité est un fruit des révolutions urbanistiques du Second Empire. Alors que tout Paris était en cours de modification, les paroisses, elles aussi, se modifiaient pour faire face à l’augmentation de la population. C’est ainsi que la paroisse de la Trinité est née en 1851.
Une première église a d’abord été construite en 1850 au 21 rue de Calais en mais celle-ci était bien trop petite pour accueillir tous les paroissiens et trop excentrée par rapport au quartier. Une deuxième église a alors vu le jour en 1852 rue de Clichy, à l’emplacement actuel du Casino de Paris. Là encore trop petite, l’Abbé Modelonde, alors curé de la paroisse, demande à Napoléon III l’édification d’une nouvelle église de grande ampleur.
C’est ainsi que Théodore Ballu, Architecte en Chef des travaux de la ville de Paris pour les édifices consacrés au culte est missionné pour la construction d’un nouvel édifice, face à la chaussée d’Antin, à l’emplacement d’un cabaret appelé «La Grande Pinte». La première pierre de la nouvelle église est posée en 1861. En 1867, l’église est achevée, ou du moins le gros œuvre. Finalement, l’église sera consacrée en 1913.

  • Visiter l’église grâce aux bénévoles de l’association “Révélons la Trinité” le premier dimanche du mois à 16h (voir agenda paroissial).
  • Partir à la découverte de l’intérieur de l’église en drone, c’est possible !

Messiaen et le grand-orgue

Le grand-orgue a été construit en 1868 par Cavaillé-Coll. Aristide Guilmant en fut le titulaire jusqu’en 1901. Charles Quef lui succéda et y accompagna les funérailles de Rossini. Olivier Messiaen, grand compositeur et homme de foi, le tint de 1931 jusqu’à sa mort en 1992. Naji Hakim a pris sa succession jusqu’en 2008.

N’ayant jamais voulu séparer sa foi chrétienne de sa musique, Olivier Messiaen a assuré durant plus de 60 ans sa mission d’organiste liturgique. Et lorsqu’il était présent à la Trinité, c’était d’abord en chrétien. Du haut de la tribune de l’orgue, accompagné de son épouse Yvonne Loriod, il participait attentivement à la messe, dans la prière et la contemplation. L’orgue était son univers, toute sa vie : “J’aime mon orgue ! Il est pour moi un frère, un fils, et je serais désespéré de m’en séparer.”

Ce qui étonnait chez ce compositeur à la renommée universelle, c’était l’extrême simplicité avec laquelle il accomplissait son service. Une de ses plus grandes joies était d’improviser sur le plain-chant. Il cherchait toujours à respecter au mieux la tonalité de la fête célébrée, la couleur des lectures du jour.
Puisant dans la richesse du cycle liturgique, c’est à l’orgue de la Trinité que Messiaen a expérimenté ses timbres variés et trouvé l’inspiration de ses principales œuvres : la Nativité, la Transfiguration, l’Ascension, la Pentecôte, le mystère de la Sainte-Trinité, l’Eucharistie…
Des quatre coins du monde on venait écouter cette “musique-vitrail, véritable arc-en-ciel théologique”.

Les organistes aujourd’hui

Thomas Lacôte

organiste titulaire

Jean-François Hatton

organiste titulaire adjoint

Loïc Mallié

organiste titulaire honoraire (Grand Orgue)

Carolyn Shuster Fournier

organiste titulaire

Thomas Lacôte est organiste titulaire du Grand Orgue de la cathédrale de Bourges, professeur associé au CNSM de Paris et professeur au CRR d’Aubervilliers.
Tous deux ont appris à mettre leurs qualités d’interprètes, d’improvisateurs et de compositeurs au service de la liturgie qu’ils affectionnent particulièrement.

Jean-François Hatton est actuellement organiste et maître de chapelle de l’église Saint-Ferdinand des Ternes, professeur au Conservatoire Claude Debussy (Paris XVII).

Ancien élève d’Olivier Messiaen et invité à jouer à la Trinité pour le Festival Messiaen en 2008, lauréat de plusieurs concours internationaux dont le grand prix d’improvisation à Chartres en 1982, concertiste et compositeur, Loïc Mallié est professeur honoraire des CNSM de Paris et de Lyon, où il tient le Grand Orgue à Saint Pothin.

Après avoir été organiste à la Cathédrale américaine à Paris, elle fut nommée en 1989 titulaire de l’orgue de chœur Aristide Cavaillé-Coll de l’église de La Trinité où elle créa les « Concerts du Jeudi ». Concertiste internationale, elle joue régulièrement en Europe et aux Etats-Unis. Elle est dédicataire de nombreuses œuvres contemporaines ; ses disques ont été salués chaleureusement par la critique.

Le Choeur de la Trinité

Le chœur de la Trinité est une association aujourd’hui extra-paroissiale qui rassemble des passionnés de la musique sacrée dans notre église. Ils y répètent une fois par semaine et proposent deux séries de concerts chaque année, sous la direction de Till Aly.
Renseignements : https://www.choeurdelatrinite.com/

Le Chœur de la Trinité donnera en concert samedi 15 octobre à 20h00 et dimanche 16 octobre à 15h00 en l’église de la Trinité (Paris 9e), deux œuvres de Georg Friedrich Haendel, Coronation Anthems et The ways of Zion do mourn.

En résidence à l’église de la Trinité depuis 25 ans, Le Chœur de la Trinité, dirigé par Till Aly, sera accompagné par l’Orchestre des Muses Galantes.

Les deux œuvres d’Haendel au programme des concerts d’octobre 2022 sont de styles très différents :

Les Coronation Anthems ont été écrits par Haendel, « saxon » devenu sujet anglais, pour le couronnement du roi Georges II et de la reine Caroline, célébré à l’abbaye de Westminster, le 11 octobre 1727.
D’un style populaire, cette oeuvre novatrice, adaptée aussi bien au théâtre qu’aux fêtes ou aux cérémonies religieuses convenait parfaitement aux circonstances et rencontra immédiatement un grand succès, jamais démenti par la suite.

The ways of Zion do mourn complète ce programme : composée en 1737 pour les funérailles de la reine Caroline qui eurent lieu elles aussi à l’abbaye de Westminster, l’œuvre fut jouée par Haendel lui-même.
Bien qu’il s’agisse d’une commande du roi, ce n’est pas seulement une œuvre de circonstance : Haendel connaissait Caroline depuis l’adolescence et avait tissé de grands liens d’amitié avec elle, notamment en raison de leur passion commune pour la musique.

En composant The ways of Zion do mourn, Haendel s’est rappelé la délicatesse des œuvres de Palestrina qu’il avait découvertes lors d’un voyage en Italie.

Informations pratiques :

Dates des concerts : Samedi 15 octobre 2022 à 20h et Dimanche 16 octobre 2022 à 15h Lieu : Église de la Trinité à Paris – Place d’Estienne d’Orves – 75009 Paris
Tarifs : Prévente 1ere catégorie 30€ / 2e catégorie 20€ / réduits 10€
Sur place 1ere catégorie 35€ / 2e catégorie 25€ / réduit 15€

Billetterie en ligne sur le site du Chœur :

https://www.choeurdelatrinite.com/page/1239001-billetterie Billetreduc : https://www.billetreduc.com/300921/evt.htm

FNAC : https://www.fnacspectacles.com/eventseries/g-f-haendel-choeur-de-la-trinite- ways-of-zion-et-coronati-3222120/

Les prochains concerts